Rien ne semble en effet freiner la demande. Certains élèves ultra-motivés cumulent même ces stages avec des préparations à distance proposées par le CNED. L’ambiance de ces stages est souvent décrite comme excellente, studieuse et conviviale. « On travaille ensemble, on révise ensemble, on déjeune ensemble, c’est très formateur et stimulant » explique Guillaume Besnard qui a effectué ses stages au sein du département prépa sciences po de IPEC. On se laisse porter par une dynamique de groupe et la passion que vous transmettent les professeurs, des agrégés pour beaucoup, confie Anas SEKKAT, directeur de l’IPEC. Kenza RASALI (promotion 2007 de l’IEP de Paris) garde un excellent souvenir de son passage de la toulousaine : « au début, j’ai failli me décourager devant le niveau à atteindre et celui de certains élèves ultra-brillants mais, poussée par la passion des enseignants, la détermination du directeur et la volonté du groupe j’ai persévéré et j’ai eu raison ».
Les candidats sont d’autant plus déterminés que, si le concours à bac + 1 est supprimé comme les IEP le prévoient, ils n’auront plus qu’une seule chance de le passer.
Le seul inconvénient, que ce soit à Lakanal ou ailleurs, ces stages reviennent cher dans l’ensemble, et si vous n’avez pas trop les moyens, il ne vous reste plus qu’à suivre les cours optionnels orientés Sciences Po, quand même moins complets, organisés par certains établissements comme le lycée Pierre de Fermat de Toulouse ou le lycée Maurice Ravel de Paris.
Alors, une question se pose, peut-on réussir à intégrer un IEP sans prépa ? Même s’il n’existe pas de statistiques officielles, les élèves admis sont là pour le dire, le concours est difficile et n’est pas accessible à des candidats moyens ou moyennement préparés. Rares sont ceux qui y sont entrés en travaillant seuls. Si vous n’êtes pas riches et ne pouvez pas vous payer une prépa, vous pouvez toujours former un groupe de travail avec des camarades motivés, ou vous procurer certains ouvrages essentiels : l’Histoire du XXème siècle de Serge Berstein et Pierre Milza en trois volumes ; la Culture générale de A à Z ou Leçons particulières de culture générale d’Eric Cobast. Vous pouvez également vous entrainez à traiter des sujets de dissertation tirés des annales qui sont à votre disposition sur le site http://www.sciences-po.fr ou sur http://www.ipec-cours-prives.com . Enfin lisez régulièrement le Monde pour vous tenir au courant de l’actualité et, en Anglais, The Economist pour vous enrichir en vocabulaire et idiomatisme.
Quelles-sont donc vos chances d’intégrer un IEP ? Ce qui est sûr, c’est qu’elles sont très faibles sans prépa. Certaines prépas obtiennent d’excellents résultats : ainsi IPEC, IPESUP ou Lakanal annoncent des taux de réussite de 80% en 2007. Mais la plupart de leurs stagiaires sont titulaires d’un Bac avec mention Bien ou Très Bien. Les autres organismes affichent des résultats qui varient de 15 à 25%.
La renommée des prépas repose beaucoup sur le bouche-à-oreille : dans certaines structures la présence éminente de professeurs réputés garantit la qualité du stage. A IPEC (http://www.ipec-cours-prives.com ), le directeur Anas Sekkat a engagé toute une équipe de passionnés dont Monique Gomard agrégée de philosophie, puits de culture, et longtemps enseignante en Khâgne, ou l’historien Richard Barrat spécialiste de relations internationales.
Pour finir, voici une sélection de prépas aux IEP :
• Lycée Lakanal (Tél. 01 46 60 67 97) : stage de 5 semaines entre juillet et août
• IPEC (Tél. 05 61 22 66 07) : 4 stages à Toussaint, Noël, février, Pâques ; cours mercredi et samedi après-midi ; stage d’été de 6 semaines
• CNED (Tél. 05 49 49 94 94) : préparation à distance sur 11 mois ) partir de septembre
